Pythéas représenté sur l’un des panneaux de la Grande Tapisserie d’Écosse, exposée en permanence dans un bâtiment spécialement conçu à Galashiels. – photo: miketransreal – Flickr – CC BY-NC 2.0
Pythéas le savant de Marseille

Ensuite, définissant la largeur du monde habité, il dit que de Méroé, sur le méridien qui passe par cette ville, jusqu’à Alexandrie, il y a dix mille stades, de là jusqu’à l’Hellespont environ huit mille cent, puis jusqu’au Borysthène cinq mille, puis jusqu’au cercle qui passe par Thulé que Pythéas dit être à six jours de navigation au nord de la Bretagne et proche de la mer gelée environ onze mille cinq cents stades. Si nous ajoutons encore au-delà de Méroé trois mille quatre cents stades, pour inclure l’île des Égyptiens, la région productrice de cinnamome et Taprobane, cela fera trente-huit mille stades. [Strabon, II,IV,2.]
Six jours de navigation mentionné par Pythéas
La distance entre l’Écosse et l’Islande
La distance entre l’Écosse et l’Islande varie selon les points de mesure exacts, mais voici les distances principales :
- Distance en ligne droite : environ 820 kilomètres (510 miles)6
- Distance maritime : environ 850 kilomètres (460 milles nautiques)5
Ces distances sont mesurées entre les points les plus proches des deux pays.
D’après les sources antiques, plusieurs échelles de conversion étaient utilisées pour la navigation en haute mer :
Selon le site Ancient Ports – Ports Antiques
Distances par type de navigation
- Navigation sur 24 heures (jour et nuit) : 1000 stades15
- Navigation diurne (15-17 heures) : 600-700 stades1
- Navigation sur une demi-journée (12 heures) : 500 stades1
Vitesse moyenne
La vitesse moyenne des navires antiques variait selon les conditions :
- Avec des vents favorables : 4 à 6 nœuds en haute mer, et 3 à 4 nœuds le long des côtes3
- Avec des vents défavorables : moins de 2 à 2,5 nœuds3
Facteurs influençant la distance
La distance parcourue dépendait de plusieurs facteurs :
- Les conditions météorologiques (vents et vagues)
- Le type de navigation (haute mer ou cabotage)
- La saison
- Le type de navire
Ces distances étaient basées sur l’expérience des marins et représentaient des moyennes tenant compte des conditions météorologiques habituelles pour chaque trajet1.
La valeur moyenne du stade antique
La valeur moyenne du stade antique est de 185 mètres. Cette mesure était l’une des principales unités de distance utilisée dans l’Antiquité par les Grecs et les Romains.
Variations historiques
Le stade pouvait varier selon les régions et les époques :
- Stade attique : environ 177,6 mètres
- Stade ptolémaïque : environ 185 mètres
- Stade olympique : environ 192,27 mètres
Utilisation
Cette unité de mesure servait principalement pour :
- Les distances terrestres
- Les mesures maritimes
- L’urbanisme
- Les calculs géographiques
La valeur de 185 mètres représente une moyenne communément acceptée par les historiens pour les conversions modernes.
Le mille nautique est équivalent à 1852 mètres, la moyenne pour un stade antique étant de 185 mètres cela équivaut à 1/10è de mille nautique. Toujours selon le site Ancient Ports – Ports Antiques : » Avec un stade équivalant à 1/10e de mille nautique, la vitesse moyenne d’un navire était donc d’environ 4 milles nautiques par heure, soit 4 nœuds. »
Si maintenant nous appliquons ces moyennes au six jours de navigation mentionné par Pythéas, on obtient pour parcourir les 460 milles nautiques qui séparent le nord de l’Ecosse à l’Island: 460/6= 76,66 Milles nautiques et en naviguant 17 heures par jour on obtient 4,5 nœuds/heure, 16 heures 4,79 nœuds/heure et 15 heures 5,11 nœuds/heure, ce qui correspond aux données ci-dessus » Avec des vents favorables : 4 à 6 nœuds en haute mer «
Pythéas le savant de Marseille
Navires grecs
Le navire de Kyrenia est l’épave d’un navire marchand grec du IVe siècle avant J.-C. Le navire naviguait en Méditerranée pendant la vie d’Alexandre le Grand et de ses successeurs
Le Pentécontère était une galère grecque antique utilisée depuis la période archaïque. Les pentécontères sont apparus à une époque où il n’y avait pas de distinction entre navires marchands et navires de guerre. C’étaient des navires polyvalents à long rayon d’action utilisés pour le commerce maritime, la piraterie et la guerre, capables de transporter du fret ou des troupes.
Un pentécontère était manœuvré par cinquante rameurs, disposés en une rangée de vingt-cinq de chaque côté du navire. Un mât central avec une voile pouvait également propulser le navire par vent favorable.
Les pentécontères étaient des navires longs à quille effilée, d’où leur description comme « vaisseaux longs ». Ils ne disposaient généralement pas d’un pont complet, et étaient donc aussi appelés « vaisseaux non pontés ».