Des ambassadeurs marseillais à Rome



Les Protagonistes


Antiochos III

Antiochos III, surnommé « le Grand » fut le plus important souverain de la dynastie séleucide

Antiochos III, surnommé « le Grand », fut le plus important souverain de la dynastie séleucide, régnant de 223 à 187 av. J.-C. sur un vaste empire couvrant la Syrie et une grande partie de l’Asie occidentale. Monté sur le trône à dix-huit ans, il entreprend de restaurer la puissance séleucide, d’abord en réprimant les révoltes internes puis en menant de longues campagnes pour reconquérir l’Arménie, l’Iran, la Bactriane et la Parthie.

Ambitieux, Antiochos III cherche aussi à s’imposer en Asie Mineure et en Grèce, profitant du recul de la Macédoine et de l’essor de Rome après la Deuxième Guerre punique. Il se présente comme le « champion de la liberté grecque » face à la domination romaine et intervient en Grèce à l’appel de la Ligue étolienne. Mais son offensive se solde par un échec : après avoir débarqué en Grèce, il est repoussé par les Romains et doit se retirer en Asie Mineure


Titus Quinctius Flamininus joua un rôle décisif dans l’expansion de l’influence romaine en Grèce

Titus Quinctius Flamininus joua un rôle décisif dans l’expansion de l’influence romaine en Grèce et dans la chute de la domination macédonienne sur le monde grec. Le commandant de la flotte Lucius, dont il est fait mention dans le décret plus bas, est son frère, Lucius Quinctius Flamininus 
Élu consul en 198 av. J.-C., Flamininus reçoit le commandement de la guerre contre Philippe V de Macédoine. Grâce à sa connaissance approfondie de la culture grecque et à ses talents de diplomate, il rallie à Rome de nombreuses cités grecques hostiles à la tutelle macédonienne. Après l’échec des négociations, il remporte une victoire décisive lors de la bataille de Cynoscéphales en 197 av. J.-C., qui consacre la supériorité des légions romaines sur la phalange macédonienne.
L’année suivante, lors des Jeux Isthmiques de 196 av. J.-C., Flamininus proclame solennellement la « liberté des Grecs » : il annonce que les cités grecques seront désormais libres, sans garnison ni tribut, et pourront vivre selon leurs lois ancestrales. Ce geste spectaculaire fait de lui un héros aux yeux des Grecs, qui le célèbrent comme un libérateur, certains allant jusqu’à le diviniser. Toutefois, cette « liberté » s’accompagne d’une réorganisation politique qui place de fait la Grèce sous l’influence de Rome, amorçant une nouvelle ère de clientélisme et d’ingérence romaine dans les affaires grecques.
Flamininus reste plusieurs années en Grèce, où il arbitre les conflits locaux et intervient contre d’autres puissances, comme le roi séleucide Antiochos III, consolidant ainsi la position de Rome en Méditerranée orientale. Il incarne, dans la mémoire collective, le modèle du général philhellène, admirateur de la culture grecque mais avant tout stratège au service des intérêts romains.
Son action marque un tournant : la fin de l’indépendance réelle des cités grecques et le début de la domination romaine sur le monde hellénistique.


Philippe V de Macédoin monté sur le trône à 17 ans, il s’impose rapidement comme un souverain énergique et ambitieux, cherchant à restaurer la puissance macédonienne

Philippe V de Macédoine (238–179 av. J.-C.) fut roi de Macédoine de 221 à 179 av. J.-C., appartenant à la dynastie des Antigonides. Monté sur le trône à 17 ans, il s’impose rapidement comme un souverain énergique et ambitieux, cherchant à restaurer la puissance macédonienne dans un contexte de rivalités grecques et de montée en puissance de Rome.

Excellent général, Philippe V remporte d’abord des succès contre la Ligue étolienne lors de la guerre des Alliés, puis s’allie à Hannibal pendant la deuxième guerre punique, espérant profiter de l’affaiblissement romain pour étendre son influence en Illyrie et en Grèce. Cependant, ses ambitions l’opposent directement à Rome : il affronte les Romains lors des deux guerres de Macédoine. Battu à la bataille décisive de Cynoscéphales en 197 av. J.-C., il doit renoncer à ses possessions grecques et voit l’influence macédonienne décliner.

Malgré ses efforts de réforme et de redressement du royaume, Philippe V ne parvient pas à enrayer la domination croissante de Rome sur le monde grec. Il laisse le trône à son fils Persée, qui sera le dernier roi de Macédoine avant la conquête romaine.


En 201 av. J.-C., Pergame et Rhodes alertent le Sénat romain d’un pacte de non-agression entre Philippe V de Macédoine et Antiochos III du royaume séleucide. Malgré les avertissements diplomatiques romains, Philippe V poursuit son expansion en envahissant l’Attique et la Thrace.

Phase initiale (200-198 av. J.-C.)
Rome déclare la guerre en 200 av. J.-C., bénéficiant du soutien de la majorité du monde grec. La Macédoine se trouve isolée diplomatiquement, Rome ayant obtenu la neutralité d’Antiochos III et de la Ligue achéenne.

Campagne décisive (198-197 av. J.-C.)
Le tournant survient avec l’arrivée du consul Titus Quinctius Flamininus qui durcit la position romaine, son frère est Lucius le général romain commandant de la flotte mentionné dans le décret. En 198 av. J.-C., les Romains remportent la bataille de l’Aoos, forçant Philippe V à se replier en Thessalie.

En juin 197 av. J.-C., l’affrontement décisif a lieu à Cynoscéphales. Philippe V, avec une armée de 18.000 hommes, affronte les légions romaines expérimentées. La bataille tourne à l’avantage des Romains grâce à leur flexibilité tactique et une manœuvre décisive d’un tribun romain qui attaque le flanc macédonien avec 20 manipules.

Voir la Bataille de Cynoscéphales

La défaite contraint Philippe V à accepter des conditions de paix sévères, Interdiction de conclure des alliances sans l’approbation romaine, abandon de toutes ses possessions en Grèce, réduction drastique de sa flotte, paiement d’une indemnité de 1.000 talents.


Le Décret de Lampsaque en l’honneur d’Hégèsias

« Dans les décrets ci-dessus inscrits, dans sa quête,  le peuple  dont toute l’ambition était d’en appeler à  ceux qui se proposeraient  d’eux -mêmes, décréta,  afin d’obtenir pour ceux envoyés  par la  cité chez les Massaliotes et les Romains, quelque honneur de la part du peuple, que lorsque les ambassadeurs seraient rentrés, le conseil (boulé) délibérerait de ce que serait la distinction.

Traduction: Massalia.net

Grec

IMT NördlTroas 6



Lors des Jeux isthmiques en 196 av. J.-C ( l’une des quatre grandes compétitions panhelléniques de la Grèce antique, qui comprenaient aussi les jeux olympiques, pythiques et néméens.) le consul romain Titus Quinctius Flamininus proclama solennellement la liberté de tous les Grecs. Cette proclamation intervient après la victoire décisive des Romains sur Philippe V de Macédoine à la bataille de Cynoscéphales en 197 av. J.-C. La défaite macédonienne marque un tournant dans l’histoire de la Grèce, avec l’émergence de Rome comme nouvelle puissance dominante. À cette époque, Corinthe était devenue le siège de la ligue achéenne. La cité occupait une position stratégique cruciale, contrôlant l’isthme avec ses deux ports de Lekhaion et Kenkhrées et le diolkos qui permettait la traversé terrestre entre les deux ports. Cette proclamation de liberté s’avéra toutefois être à double tranchant, car elle marquait en réalité le début d’une influence romaine grandissante sur les affaires grecques.

Malgré cette apparente libération, les Grecs se retrouvèrent divisés entre cités libres et cités occupées militairement par Rome. Corinthe elle-même fut intégrée de force à la ligue achéenne en 196 av. J.-C., situation qui perdura jusqu’à sa destruction par les Romains en 146 av. J.-C.


Références