Euthymènes

Euthymenes, photo: Jopa Elleul – CC BY-SA 2.0

Citations des auteurs antiques au sujet d’Euthymènes


Thalès suppose que les vents étésiens ou vents du nord anniversaires, soufflant fortement contre l’Égypte, augmentent le gonflement du Nil, l’embouchure de ce fleuve étant obstruée par la force de la mer qui s’y précipite. Euthymènes le Massaliote conclut que le Nil est rempli par l’océan et la mer qui lui est extérieure, celle-ci étant naturellement douce. Anaxagore, que la neige en Éthiopie qui gèle en hiver fond en été, et cela provoque l’inondation. Démocrite, que les neiges qui sont dans les climats nordiques lorsque le soleil entre dans le solstice d’été se dissolvent et se diffusent ; de ces vapeurs se forment des nuages, et ceux-ci sont violemment poussés par les vents étésiens vers les régions méridionales et vers l’Égypte, d’où tombent des pluies violentes ; et par ce moyen les marais d’Égypte se remplissent d’eau, et le fleuve Nil connaît sa crue.

Hérodote l’historien, que les eaux du Nil reçoivent de leur source une quantité égale d’eau en hiver et en été ; mais en hiver l’eau paraît moindre, parce que le soleil, s’approchant davantage de l’Égypte, transforme les rivières de ce pays en vapeurs. Éphore l’historiographe, qu’en été toute l’Égypte semble se fondre et transpirer en eau, à quoi contribuent les sols minces et sablonneux d’Arabie et de Libye. Eudoxe rapporte que les prêtres égyptiens affirment que, lorsque c’est l’été pour nous qui habitons sous le tropique nord, c’est l’hiver pour ceux qui habitent sous le tropique sud ; de cette manière il y a une variété et une opposition des saisons dans l’année, qui causent de telles pluies qu’elles font déborder les rives du Nil et se répandre dans toute l’Égypte.

Pseudo-Plutarque, Opinions des Philosophes
4.1 DE LA CRUE DU NIL.



2 J’écris ceci après avoir consulté de nombreux périples et passé beaucoup de temps à les étudier. Il est nécessaire, pour ceux qui s’intéressent à l’éducation, d’examiner si l’amour du savoir des auteurs est tel qu’ils ne croient pas d’emblée tout ce qu’on leur dit, ni ne placent, par incrédulité, leur opinion personnelle au-dessus du soin apporté par d’autres. Nous examinerons ces auteurs plus précisément.

Les auteurs qui semblent avoir examiné ces choses de manière scientifique sont Timosthène de Rhodes, qui fut l’amiral de Ptolémée II, et après lui Ératosthène, que les directeurs du Musée appelaient Beta, et en plus de ceux-ci Pythéas le Massaliote et Isidore de Charax et Sosandros le capitaine qui écrivit sur les affaires indiennes, et Simmeas, qui produisit un périple du monde connu. Et aussi Apellas le Cyrénéen et Euthymènes le Massaliote et Philéas l’Athénien et Androsthène de Thasos et Cléon le Sicilien et Eudoxos de Rhodes et Hannon le Carthaginois, certains d’entre eux ayant écrit sur certaines parties, d’autres sur toute la Mer Intérieure, d’autres sur l’Extérieure. Et également Skylax de Caryanda et Botthaios ; tous deux décrivirent les distances maritimes en jours de navigation, non en stades. Et il y en a beaucoup d’autres, qu’il me semble inutile d’énumérer.

[Marcianus, Épitomé du Périple de Ménippe]


[Sénèque – Questions naturelles, IV, 2 . Traduction J. Baillard, 1861.]


Références

Euthymènes le Massaliote, second grand navigateur provençal (IVème siècle avant J.-C.) Emmanuel Davin – Bulletin de l’Association Guillaume Budé, 1955.

Les Grecs à la découverte de l’Atlantique,Paul Fabre. – Revue des Études Anciennes,1992.